- Joseph et Marguerite agrandissent leur famille.
- Petit retour historique
- La chapelle Sainte-Anne
- La répartition des biens et des terres.
Joseph et Marguerite agrandissent leur famille.
Le 30 janvier 1765, c’est la naissance de Pierre… qui malheureusement décédera le 3 juin de la même année à l’âge de 4 mois. En novembre, c’est Joseph qui décédera, à l’âge de 6 ans. Une triste année!
Onze mois plus tard arrive au monde un nouveau Joseph, né le 22 avril 1766. Celui qui poursuit notre lignée dans la province de Québec! Le parrain est Jean-Baptiste Bourassa et la marraine Angélique Samson.
Deux ans passent, c’est au tour de Louis Gaspard, né le 14 avril 1768. Il se mariera deux fois, aura 10 enfants avec sa première épouse Louise Carrier et 15 avec sa deuxième épouse Marie-Anne Noël, dont le dernier à l’âge de 69 ans!
Marguerite, née en 1771, épousera Charles Bourget et ils auront 7 enfants, les trois derniers décédant avant l’âge de 6 mois.
Thomas, né en 1773, s’unira à Marie Ursule Bourget. Ils auront six enfants et seule la première se mariera, à l’âge de 19 ans, mais décédera à 28 ans, après avoir donné naissance à six enfants! Les cinq autres enfants décéderont quelques mois après leur naissance, le plus vieux atteignant l’âge de 19 mois.
Marie-Angélique, la grand-mère, décédera à la Pointe de Lévy le 11 avril 1774, à l’âge de 77 ans. Comme on peut le voir sur le registre de la paroisse, on ne portait pas trop attention aux anniversaires!

Le 12 avril mil sept cent soixante et quatorze, a été inhumée dans le cimetière l’église de cette paroisse Angélique Guay décédée le jour précédent, ??? ???, âgée d’environ quatre vingt ans. Étaient présents étienne, joseph et ignace samson ses enfants.
Elle ne sera pas là pour assister à la naissance de Jean-Baptiste, le 22 décembre 1774. Il se mariera avec une belle-sœur, Marie-Louise Roy, sœur de Françoise, qui avait épousé Joseph 12 ans plus tôt.
Vient ensuite le petit Louis, né le 16 mars 1777 et qui décédera à l’âge de 3 ans.
Amable, né le 29 avril 1779, se mariera avec Barbe Guay. Un autre couple qui aura une grande progéniture, 14 enfants, mais seulement quatre se rendront à l’âge adulte. Neuf mourront avant d’avoir atteint un an et un autre Amable lui mourra à 14 ans.
Et finalement, le dernier, Louis Abraham, né le 16 septembre 1781 et qui se mariera avec Thérèse Carrier. Leurs deux enfants, Louis Abraham et Angèle se marieront le même jour, 16 février 1830, avec Charlotte et Antoine Ruel, qui ne sont pas sœur et frère, mais cousin-cousine!
Joseph a 56 ans, Marguerite, 46… Après 12 enfants, on met fin à la famille!
Petit retour historique
En 1768, Guy Carleton a remplacé Murray comme gouverneur. Tout comme ce dernier, il considère qu’il faut être conciliant avec les francophones si on veut préserver la paix. Il veut un retour aux lois et coutumes françaises dans le domaine civil.
En 1770, il part pour Londres pour défendre cette idée.
L’Acte de Québec sera adopté en 1774. On reconnait la liberté de religion, donc aux francophones de conserver la religion catholique… et une église catholique et un clergé qui aura un grand pouvoir pendant 200 ans! On reconnait aussi l’usage du Code civil français pour le droit des affaires et civil, ce qui permet le retour du régime seigneurial, mais on maintient le Code criminel anglais, qui, contrairement au droit français, donne la présomption d’innocence aux accusés.

On reconnait aussi le français comme langue de culte ainsi que dans les cours et affaires civiles.
Le Labrador et les Grands Lacs sont cédés à la Province of Quebec.
Il ne faut pas oublier que le Boston Tea Party a eu lieu en 1773, que les colons américains veulent chasser les Anglais, qu’ils ont aussi un œil sur le Canada et la province de Québec, espérant peut-être que les francophones voudront aussi se débarrasser des Anglais. Et on est à la veille du 4 juillet 1776, le jour de la déclaration d’indépendance des États-Unis. Probablement que ce climat politique a eu son impact sur la façon de gérer les relations avec les francophones!
Le commerce se fait maintenant avec la Grande-Bretagne, au lieu de la France. Les marchands Anglais établis à Québec et beaucoup à Montréal prennent le contrôle des exportations, ayant déjà des liens avec la mère patrie, ce que n’ont pas les commerçants « canadiens ». L’agriculture est encore l’activité économique la plus importante pratiquée par les locaux. On exporte des surplus de blé vers la Grande-Bretagne. Les entreprises britanniques prennent le contrôle des pêches…
La chapelle Sainte-Anne
En face de notre maison du 227 Saint-Joseph, il y a une petite chapelle dédiée à Sainte-Anne[1]. Elle a été érigée sur les terres qui appartenaient à Joseph.
Le 7 juin 1789, Joseph Samson donnait et cédait pour toujours « trente pieds de terrain sur toute face proche de sa ligne ente lui et Charles Bégin, proche du chemin du roi pour y construire une chapelle en l’honneur de Ste-Anne »[2]. JE Roy vol 3 p. 219
La chapelle de procession Sainte-Anne est érigée en 1789 sur un terrain offert par Joseph Samson, un paroissien, afin qu’y soit construite une chapelle en l’honneur de sainte Anne. En 1791, elle fait l’objet d’un mandement de l’évêque de Québec Jean-François Hubert (1739-1797) autorisant des processions annuelles le dimanche de la fête de la sainte.[3]

On parle de disette au Québec en 1789, y a-t-il un lien avec ce don?
1789, c’est aussi l’année de la Révolution française, des troubles. C’est aussi à cette période que certains Américains essaient de soulever les Français du Canada contre les Anglais, ou du moins c’est ce que pensent certains dirigeants de la Province of Quebec.
La répartition des biens et des terres.
Au cours des années, Joseph-Marie a acheté, échangé et vendu plusieurs terres et terrains, jusqu’à la quatrième concession de la seigneurie de Lauzon! Probablement, toutes en ligne avec la terre initiale achetée du sieur Charest, jusqu’à l’actuel chemin Ville-Marie.
La petite seigneurie s’est développée et étendue au cours de toutes ces années. On retrouve des habitants un peu partout, 4e, 5e, 6e rangs, à l’est à l’ouest, des noms connus : Arlaca, Sorasto, Paintendre, Saint-Henri… Les chemins s’étirent aussi dans toutes les directions.


[1] https://www.historicplaces.ca/fr/rep-reg/place-lieu.aspx?id=7078
[2] (Roy J. , Histoire de la seigneurie de Lauzon, vol. 3, 1900, pp. 123, vol. 3)
[3] https://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/rpcq/detail.do?methode=consulter&id=92531&type=bien
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