La famille, suite.
Euphrosine arrive le 28 novembre 1830 et est baptisée la même journée dans la paroisse de Saint-Joseph. Elle se mariera avec Théodore Bégin et ils auront 6 enfants.
Vient ensuite un Théodore, le 20 février 1833. On respecte le rythme, un bébé aux trois ans ! Théodore se mariera avec Louise Guay en 1857. Il n’y a pas trace de progéniture pour ceux-ci !
Cultivateur? Aubergiste?
Jean-Baptiste semble avoir exercé plusieurs métiers.
Au baptême de ses premiers enfants, on indique qu’il est cultivateur. Par la suite… aucune mention d’un quelconque métier.
Entre 1833 et 1848, dans les documents de la Cour des sessions de la paix, on voit qu’un Jean-Baptiste Samson a obtenu à chaque année une licence d’aubergiste auquel s’est greffée plus tard une licence pour opérer une taverne et quelques années une autorisation pour tenir une maison d’entretien public. En 1848, Jean-Baptiste, père et fils, obtiendront la licence.

Est-ce que ce sont bien nos Jean-Baptiste? Je crois que oui, car d’autres noms liés à ces demandes referont surface dans notre histoire un peu plus tard! De plus, à son mariage en 1845, on indique que Jean-Baptiste, fils, est aubergiste… pour redevenir marchand au cours de 1848… et ensuite cultivateur et finalement marchand!
Le père, à la fin de sa vie, était connu comme marchand.
Épidémie de choléra
Québec est une ville commerciale d’importance et une porte d’entrée pour de nombreux immigrants. En 1832, il y aurait eu jusqu’à 50 000[1] immigrants qui auraient transité par le port de Québec.
Ces immigrants apportaient parfois avec eux quelques maladies ou virus, dont le choléra. Celui-ci provoque des maux de ventre, des diarrhées violentes causant une déshydratation qui peut conduire à la mort en quelques heures ou jours. À cette époque, on ne sait pas exactement ce qui cause cette maladie et comment la guérir.

Les premiers cas se sont manifestés le 9 juin 1832, quelques semaines après l’arrivée des premiers bateaux en provenance d’Europe, où le choléra était déjà présent. On ouvre des dispensaires, on isole les gens, on crée une station de quarantaine à Grosse-Île.
Cette année-là, plus de 3 000 personnes, dont 2 000 habitants, mourront atteintes du choléra dans la ville de Québec. Et la population de la ville était d’un peu moins de 20 000 personnes… 10 % de la population qui décède !

Une autre vague de choléra emportera environ 1 000 autres personnes en 1834.
Il ne semble pas y avoir de membre de la famille directe qui soit décédé par suite de cette épidémie.
La famille, fin.
En 1836, le 30 octobre, c’est au tour de Louis-Honoré de se faire baptiser à Lauzon. Lui qui était né la veille. À l’âge de 22 ans, il se mariera avec Thérèse Lecours dit Barras, la sœur de sa belle-sœur, Catherine qui avait épousé Édouard 9 ans plus tôt !
Et finalement, le petit dernier Charles sans qui je n’aurais probablement pas passé ma jeunesse sur la rue Saint-Joseph ! Il nait le 18 et est baptisé le 19 décembre 1839 à Lauzon. Il semble être resté célibataire toute sa vie : au recensement de 1881, il est célibataire; au recensement de 1901, célibataire; à son décès, le registre paroissial n’indique pas d’épouse, seulement les noms du père et de la mère… Il y a eu enquête du coroner, car il a été trouvé mort le 20 juillet 1907; la cause du décès a été notée comme « hémorragie cérébrale causée par un choc violent » !
Jean Baptiste et Euphrosine ont probablement élevé leurs enfants sur la terre de Lauzon.
Sur cet extrait d’une carte de 1845[2], on voit que Jean Baptiste possède la terre de Joseph son père, voisine de celle d’Amable, son oncle. On se rappellera que Joseph et Amable avaient hérité de ces terres en 1792 et 1802 respectivement. Jean-Baptiste a 48 ans et son oncle, 66 ans.

Superposé sur Google Earth, ça pourrait ressembler à ceci, allant jusqu’au fleuve et remontant sur 40 arpents :

On va suivre le partage de ces terres et le lègue aux enfants dans le récit de la génération suivante… intéressant!
Jean-Baptiste, père, décédera en octobre 1868, à l’âge de 71 ans; Euphrosine décédera en 1879, à l’âge de 79 ans.


[1] 50 000, c’est le nombre d’immigrants que la CAQ veut admettre aujourd’hui !
[2] Sur le rôle d’évaluation municipale de Lévis, on indique que la maison du 227 Saint-Joseph a été construite en 1840 !
Laisser un commentaire